Après la période quelque peu agitée des dernières élections municipales, notre commune va retrouver bien vite sa routine et ses pantoufles.
Le vingtième vassal
Notre maire sortant a bien eu quelques frayeurs et sueurs froides pendant la campagne, après ses graves désillusions en matière d’investitures.
Ses grandes ambitions politiques extra-communales en ont été bien refroidies et sont remisées au placard pour quelques temps.
Mais faisant une force de ses faiblesses, il a pu se poser en victime (un rôle qu’il sait jouer à la perfection) et en défenseur convaincu (à défaut d’être convaincant) de l’indépendance de notre commune.
Jouant les pourfendeurs de la Métropole et de ses suppôts, il a su abuser à nouveau les électeurs gaudois qui lui ont renouvelé leur confiance. Bravo l’artiste !
Une fois élu maire, il n’a pas pour autant refusé le poste de 20ème (et dernier) vice-président de cette même Métropole qu’il avait tant dénigrée, acceptant ainsi un rôle de vassal dont il avait auparavant voulu affubler son adversaire.
Une gestion somnolente et négligente des affaires communales
Réélu au premier tour, et confirmé dans son fauteuil de maire dès le 29 mars, notre premier magistrat a rechaussé ses pantoufles et repris son rythme habituel dans la gestion de la commune.
Il a perdu plus de trois semaines avant de réunir son premier conseil le 23 avril 2014, chargé de mettre en place les commissions municipales et d’organiser le débat d’orientation budgétaire.
Au passage, afin de punir la nouvelle opposition des frayeurs qu’elle lui avait inspirées durant la campagne électorale, il a tenu a réduire sa représentation au sein des commissions au strict minimum, au mépris de sa représentativité réelle. Une décision bien mesquine qui ne grandit pas beaucoup son auteur.
A nouveau nous pouvons observer que les conseils municipaux sont convoqués à la dernière minute légalement acceptable. On est bien loin des utopies proclamées en 2008 par le nouveau maire, qui avait élaboré à l’époque un calendrier annuel des réunions des conseils (voir page 21 du document http://www.lagaude.fr/IMG/pdf/crcm030408.pdf).
Le vote du budget primitif communal a été également organisé à la dernière limite légale, c’est-à-dire au cours du conseil municipal du 30 avril 2014 au soir.
Et, grande première, la commission des finances n’a pas même été convoquée les jours précédents pour prendre connaissance des dossiers et en débattre.
Bah ! Les commissions sont-elles vraiment utiles et nécessaires !
Comme au cours du mandat écoulé, on va replonger dans la facilité et retrouver une opacité bien commode.
Un budget sans souffle
Sur le fond du dossier, le budget primitif 2014 présenté lors de ce dernier conseil, est exactement dans le même ton que ceux des exercices 2010, 2011, et 2012.
Il brille par l’absence absolue de vision pour notre commune et de grands projets qui pourraient en découler.
On va donc se contenter de terminer le « grand » chantier de la mairie qui a déjà occasionné tant de soucis à l’équipe sortante. Dans ce projet, ni le budget ni les délais n’auront été tenus.
D’ailleurs le vote de la délibération sur l’autorisation de programme correspondante, a entériné le décalage sur 2014 de la plus grosse partie de ce chantier, ce que tous les Gaudois auront constaté par eux-mêmes.
Pour le reste le programme d’investissement 2014 sera des plus maigres : On va changer le camion des services techniques, renouveler quelques ordinateurs, et repeindre quelques salles de classes.
Même le programme de rénovation de la salle de La Coupole pourtant assez modeste, est abandonné et reporté à plus tard.
C’est bien peu de choses par rapport à ce que l’on pourrait faire, en particulier en matière d’équipements sportifs, avec les capacités financières dont dispose encore notre commune.
Mais l’équipe municipale préfère laisser filer les dépenses plutôt que de se concentrer sur l’investissement, sans doute par manque d’imagination et de vision pour notre commune.
Je pense pour ma part que nous sommes à nouveau partis pour une longue période de léthargie de trois à quatre ans, dont notre maire émergera à partir de 2018 en vue des échéances électorales de 2020.
C’est ce que j’ai voulu exprimer lors de mon intervention publique au cours de ce conseil.
Bien entendu notre groupe d’opposition a voté contre ce budget primitif et la vacuité de ses orientations.
